Comment appliquer la méthode Moscow pour améliorer votre productivité ?
La gestion des priorités est indispensable pour atteindre les objectifs et mener à bien un projet. Plusieurs outils, dont la méthode Moscow, servent à hiérarchiser les tâches selon leur importance. Celle-ci permet de prioriser les activités indispensables à l’atteinte des objectifs, de celles qui peuvent attendre. Découvrez ici comment appliquer la méthode Moscow pour améliorer votre productivité.
Qu'est-ce que la méthode Moscow ?
Pour bien cerner l’essentiel de la méthode Moscow, il s’avère indispensable de se pencher sur son origine. Il s’agit en effet d’une stratégie créée en 1994 par Dai Clegg, expert en développement logiciel chez Oracle UK. Elle a été mise en place dans le cadre du projet agile DSM « Dynamic Systems Develoment Method ».
Cette méthode a été conçue pour aider l’équipe en charge du projet agile DSM à hiérarchiser les tâches en fonction de leur degré de critique. Ainsi, la méthodologie Moscow facilite la prise de décision en dépassant le simple critère d’importance pour prioriser une tâche par rapport à une autre. Elle vous permet de distinguer les missions urgentes des autres.
La méthode Moscow s’applique à de nombreux cas, notamment des fonctions, des critères, des produits, des tests, des tâches, etc. il faut noter que cette méthode n’a aucun lien avec la Russie. Son nom est juste un acronyme anglais dans lequel les « O » sont simplement présents pour créer un moyen mnémotechnique. Quant aux lettres « MSCW » elles signifient respectivement :
- M : « Must have », les tâches prioritaires qui doivent être traitées en première position ;
- S : « Should have » ; les tâches essentielles à aborder uniquement après avoir fini celles qui sont prioritaires ;
- C : « Could have », les tâches de confort à traiter si leur réalisation n’a aucune incidence sur les tâches prioritaires ;
- W : « Won’t have », on retrouve ici les tâches abandonnées ou non réalisables pour le moment.
La méthode Moscow est donc simple et facile à mettre en place.
Comment appliquer la méthode Moscow ?
La mise en place de la méthode Moscow se fait en 4 étapes importantes. Tout d’abord, il faut créer l’équipe de travail. Celle-ci doit être constituée des représentants pour chacune des parties prenantes du projet. Pour le faire, il suffit de réunir tout le monde sous forme d’un atelier afin de leur expliquer ce dont il s’agit. Après cela, vous pouvez sélectionner la liste des points prioritaires et définir comment le travail se fera en équipe.
L’étape suivante consiste à lister les différents éléments à hiérarchiser ou classer. Ici, ensemble avec l’équipe, vous devez faire la planification de toutes les tâches à accomplir. Aucune tâche n’est à omettre à cette étape, même pas celles qui paraîtraient secondaires, voire futiles. L’exhaustivité doit être de mise à cette étape, c’est pourquoi l’implication de tous les acteurs est indispensable.
Ensuite, vous passez à l’étape de la hiérarchisation proprement dite. C’est à ce niveau que les différentes tâches prioritaires à traiter seront ordonnées selon la méthode. Chacun des points de votre liste doit être rangé dans l’une des 4 catégories que sont le « Must », « Should », « Could » ou « Won’t ». Cette étape est cruciale et elle détermine la réussite du projet. Il est de ce fait important que tous les intervenants participent, afin que l’avis de chacun d’eux soit pris en compte lors de l’analyse des tâches.
Enfin, la dernière étape est celle de la relecture et de la validation. Dès que toutes les tâches seront réparties dans leurs catégories respectives, il faudra revoir l’ensemble du travail qui vient d’être fait. Ce faisant, vous pourrez estimer si la charge est en adéquation avec les objectifs et les contraintes fixés dès l’entame du projet. Après la relecture définitive du travail, vous pouvez, de concert avec les autres membres, valider le tout et lancer officiellement la réalisation des différentes tâches.
Comment la méthode Moscow peut-elle améliorer la productivité ?
Si la méthode Moscow est autant préconisée, c’est sans doute à cause de son impact positif sur la productivité. Cette technique offre de la flexibilité aux différentes tâches à exécuter. En effet, elle permet de faire une distinction entre les tâches prioritaires non négociables et celles qui ne le sont pas. Ainsi, tous les acteurs savent concrètement ce sur quoi se concentrer.
Aussi, cette méthode sert à repérer les éléments essentiels de façon objective dans l’optique d’atteindre un objectif précis et commun. Les efforts des différents acteurs sont donc orientés vers un but déterminé. Par ailleurs, elle optimise l’organisation d’un projet, car chaque équipe sait à quelle tâche affecter les ressources disponibles au fur et à mesure du développement du projet. Pour finir, elle recense les points de développement pour les projets ultérieurs. Elle apporte donc des pistes de réflexion et d’amélioration des projets futurs afin de prendre de bonnes décisions.
Comment mesurer l'efficacité de la méthode Moscow ?
L’efficacité de la méthode Moscow se mesure en fonction du nombre de tâches prioritaires traitées. Étant donné que le but de cette méthode est de permettre de différencier les activités urgentes et prioritaires des autres, plus on parvient à atteindre plus d’objectifs en faisant une bonne gestion du temps et allouant convenablement les ressources disponibles, et plus cette méthode est efficace.